C'est suite à notre dernière randonnée en vallée d'Aspe que nous avons décidé de donner un coup de gueule contre les feux d'écobuage sauvages. Ce genre de feux n'est jamais sanctionné pénalement ou financièrement malgré qu'ils mettent des vies en danger physiquement et sanitairement.
Avant
toutes randos, nous faisons un point météo pour notre sécurité
(avalanches, vents, neige...) puis nous ajustons notre sortie en
fonction. Le 03 mars 2021, la météo avait émis un niveau de vigilance
rouge dans les départements 64 et 65 face à un épisode de pollution aux
particules en suspension, nous avons donc adapté notre randonnée en la
réduisant. Par contre, les soi-disant professionnels de la montagne ne
tiennent pas compte de ces niveaux de vigilance ni des arrêts
préfectoraux, ils continuent à brûler la montagne en tout impunité.
Il y a une semaine des violents incendies ont ravagé 800 hectares au Pays Basque nord et en ce début mars 2021 plusieurs hectares partent en fumée au-dessus d'Argelès-Gazost (65), pourtant les représentants de l'état continuent à défendre les écobuages en les trouvant nécessaires. Pas un mot en revanche sur l'impact de ces écobuages sur la pollution atmosphérique, pourtant un des grands chantiers de la France dans le cadre de ses engagements pour la réduction de son bilan carbone et
NOUVEAUTÉ, ces mêmes représentants de l'état prétendent que
ces incendies ne sont pas liés à des écobuages mais sont des incendies
criminels ???
Mais à qui profitent ces incendies ? Peut-être une piste, une logique financière "on brûle pour brûler" pour
bénéficier de la prime à l'herbe dans le cadre de la Politique Agricole
Commune de l'Union Européenne. Des feux sont pratiqués sur des terrains
qui ont été abandonnés depuis longtemps par le bétail en pâturage et
n'ont donc plus d'utilité réelle. De plus des feux sont laissés sans surveillance par leurs auteurs qui ne
respecteraient pas les mesures de sécurité, faisant courir des risques à
la végétation mais aussi aux personnes et ils vont nous parler de pastoralisme.
Comme
des milliers de personnes nous vivons, travaillons, randonnons dans nos
vallées
pyrénéennes et à cause d'une poignée d’abrutis, qui au nom d'une
pratique ancestrale, nous font respirer sur plusieurs jours les fumées
de leurs écobuages en nous tuant à petit feu sans parler des risques
d'accidents sur les sentiers de montagne. Pour aggraver cette situation,
vous rajoutez des fonctionnaires qui ont plus peur de leur carrière que
de prendre des sanctions contre ces pyromanes. C'est vrai, il est
beaucoup plus facile de
limiter la vitesse dans tout un département en prenant en otages des
milliers d'automobilistes innocents et leurs faire subir une triple
peine : d'être pollués, d'être limités dans leurs libertés et d'être
sanctionnés par des procès-verbaux pour remplir les caisses de l’État.
Pourtant, nous ne sommes pas systématiquement contre les écobuages mais il faut qu'ils soient raisonnés et encadrés par des professionnels de la sécurité indépendants mais on est encore loin d'en être là.
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