Aujourd'hui, notre journée est consacrée à la visite du village médiéval de Collonges la rouge "labellisé plus beau village de France". Ce petit village, surnommé "la cité aux vingt-cinq tours" doit son nom à la couleur de ses pierres.
Dès l'entrée dans le village, les maisons nous accueillent avec leurs pierres rouge.
Le nom de Collonges la rouge vient du latin colonica qui signifie : le collomb. A l’époque, Jules César offrait des morceaux de Gaulle à ses plus grands serviteurs. Un jour, pour remercier ses guerriers, des soldats italiens se rendent à Collonges avec comme présent un cep de vigne. C’est comme ça que le nom du village est devenu "Collonges" avec comme emblème la vigne.
Pourquoi "la rouge" ?
C’est le minerai oxydé qui donne cette couleur rouge à Collonges la rouge et qui en fait l’une des particularités du patrimoine naturel local.
Nous flânons, sans guide ni plan, dans cette bourgade en arpentant ses jolies ruelles rouge coiffées de leurs lauzes.
Porte double accolade
La place de l'Église
La chapelle des pénitents
Un lieu emblématique de Collonges. Construite au XVème siècle, elle abrita en 1665, la confrérie des pénitents noirs. En 1927, les amis de Collonges œuvrent pour la restauration de cette chapelle.
A l'intérieur, une maquette du centre du village.
La demeure des Ramade de la Serre.
Elle date du XVIème siècle. En face de la nouvelle mairie, près des bassins de grès rouge se trouve une tour carré entre deux maisons. Les lucarnes à pinacles ont conservé leurs meneaux Renaissance. Sur le toit de l'une d'elle, 3 fenêtres surmontées d'un écusson. Elle appartenait à la famille Ramade.
La maison de la sirène
La maison date du XVIème siècle. Les lauzes de sa toiture sont en grès rouge, d'une dimension de 40 x 30 cm ne laissant apparaître de 2 à 3 cm de pierre. Ce type de toiture primitive trouvée dans l'ensemble du village, église comprise, exige de solides charpentes de châtaigner. Sur la porte à accolade, se trouve à droite la sculpture d'une sirène tenant d'une main un miroir et de l'autre un peigne. A gauche, probablement celle d'un homme à longue chevelure chevauchant un dauphin.
Aujourd'hui, cette magnifique maison abrite un musée d'art et de traditions divisé en 4 salles :
1) Musée lapidaire, instruments oratoires
2) Les chemins de Saint-Jacques
3) Collection de fossiles de Collonges
4) Mobilier et objets usuels d'autrefois
La brasserie le Cantou
Installée dans une maison du XVème siècle, elle jouxte les bâtiments du prieuré dont elle abrite encore la porte fortifiée du même nom.
Le tribunal de la châtellerie
Il est reconnaissable par sa tour ronde bordé de fenêtre d’angle typique de l’époque renaissance. C’est la seule tour dont la hauteur est d’origine. Il y a des centaines d’années, il y avait plus d’une trentaine de tour supplémentaire à Collonges mais elles ont été rasées car il y avait à l’époque un impôt de directoire sur toutes les tours qui dépassait les toits. Pour éviter de payer cet impôt, les tours ont été rasées. Il n’en reste que 25.
La porte plate
Elle est ainsi nommée car elle n’est pas pourvue de tour. Sur le mur de cette porte, un escalier en pierre qui menait au chemin de ronde. C’était l’entrée principal de l’ancien prieuré. Elle embarque le visiteur dans un dédale de ruelles.
Dans la rue noire, les maisons sont construites en retrait les unes des autres et les nombreuses chicanes servent à se cacher des ennemis.
Le plus étrange pour ce petit village si bien gardé est qu’il est l’un des rares à ne jamais avoir connu l’ennemi.
La maison de la Ramade de Friac
Elle se situe en face de la maison de Boutang du Peyrat. Elle fut la propriété d’une puissante famille locale Les Ramade de Friac. Sa construction date de la fin de XVIème siècle début XVIIème. L’extérieur de l'enceinte fortifiée, cette maison a la particularité de posséder deux tours de guet.
La maison Boutang du Peyrat
Toit à mansard, belle courbe, fenêtre à meneaux en bois, façade incurvée percée d’une porte surmontée de symboles probablement franc maçonnique.
Les castels
4 maisons imposantes qui bordent le village aux 4 points cardinaux. Ils servaient de bastions et protégeaient Collonges.
Le château de Benges
La plus belle partie de ce castel a été érigée vers 1560. On y voit les vestiges de machicoulis, une tour, des tourelles, meurtrières, créneaux et sur le toit, une gracieuse fenêtre renaissance. Juste avant Benges.
Castel de Vassinhac
Ce castel édifié en 1583 et situé rue de la garde est coiffé de 2 tours hexagonales et d’une tourelle en poivrière, percée de fenêtre à meneaux. Ce castel est caractéristique de l’architecture de la fin du XVIème siècle. La porte d’entrée est à accolade et à gorge (moulure creuse arrondie) et l’escalier est en hélice. Echauguettes et meurtrières ont des fonctions défensives et participent à donner de l’originalité à ce lieu dont Gédéon de Vassinhac, seigneur de Collonges et capitaine gouverneur de la vicomté de Turenne fut le propriétaire. Aujourd’hui, ce castel est toujours habité et en excellent état.
Le prieuré
Les moines de l’abbaye de Charroux en Poitou fondent en 782 un prieuré. Le prieuré est intégré dans la Vicomté de Turenne en 844 et attire, sous sa protection, une population de paysans, d’artisans et de commerçants. Il est actuellement un restaurant.
L’église Saint Pierre
L’église Saint Pierre dont la forme n’a cessé d’évoluer au fil des siècles a une histoire bien particulière. Tout d’abord, elle est d’abord construite sur la base de 4 piliers au XIème siècle. Puis, un siècle plus tard, au-dessus de la coupole on élève le clocher roman a galbe ainsi que le tympan taillé dans le calcaire de Turenne.
Au XIIIème, la nef qui se trouve au chevet de l’église est percée d’une fenêtre en arc brisé. Au XIV et XVème siècle, on construit les chapelles latérales du sud et celle du nord mais la guerre de cent vient rompre l’harmonie des lieux car il est nécessaire de fortifier l’édifice.
D’ailleurs, lorsqu’on pénètre tout d’abord dans une nef de style roman, on s’aperçoit que celle-ci est très dépouillée. C’est la nef qui avait été allouée aux protestants par Turenne. La nef de gauche, de style gothique et éclairée par des vitraux est celle affectée au culte catholique
De nombreuses photos prises au cours de notre balade.
Un dernier coup d'œil avant de quitter Collonges la rouge.
L'après-midi, nous sommes partis à pied visiter le village de Meyssac.
Meyssac ne nous a pas particulièrement emballé. Nous avons trouvé qu'il y a beaucoup de véhicules dans le centre historique ce qui gâchent la beauté du site.
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